De l’affectation des cotisations, une épine dans l’argumentaire des Caisses !
Afin de nous permettre d’avancer dans notre réflexion, la dichotomie sur la part vie / non vie des cotisations professionnelles devient une interrogation de plus en plus pressante.
En effet, nombreux sont les opposants à recevoir des contraintes et appels de cotisations ne faisant pas état de l’affectation des sommes prélevées ou réclamées.
Cette situation nous impose de nous interroger sur ce point :
-> Les cotisations sont empruntes d’un caractère forfaitaire nous dit-on, pourtant que recouvre ce caractère forfaitaire ?
A mon sens, il apparaît que les caisses seraient tenues de justifier de l’affectation des sommes dont elles disposent au titre de la transparence (1) mais également au titre de la faculté du cotisant de se prévaloir des dispositions des directives communautaires faisant la distinction entre affectation vie / non vie des cotisations (2).
Cette répartition structurelle et financière des fonds, si elle venait à ne pas être justifiée de la part des caisses, mériterait alors censure dans la mesure où le cotisant n’est pas mis à même de vérifier la réalité de l’affectation des sommes.
C’est dans cette optique que les premiers requérants ont soulevé la nature sociétale des caisses affirmant de ce que leurs spéculations et placements financiers immobiliers ne correspondaient pas avec la nature de l’organisme. Pourtant cet angle d’attaque était voué à l’échec compte tenu des statuts des organismes et de la définition communautaire de la notion d’entreprise.
C’est à cet effet que je soulevais l’ineptie de cette argumentation pour me diriger vers une réflexion systémiste consistant à dépeindre un caractère mutualiste des caisses.
Cette stratégie nous permettant d’éluder une partie essentielle de l’argumentaire type des caisses pour les pousser dans leurs retranchements non pas sur la nature des opérations menées, mais sur la nature des caisses à raison de leur fonctionnement !
J’achève ainsi une modification de mes conclusions en ce sens et ne manquerai pas de vous répercuter mes travaux et avancées judiciaires.
Gontrand Cherrier.